17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 05:55

X
Je fermai les yeux et les ouvris sur mon cœur
Comme un homme commandant le vin avant d’aller guerroyer
J’appelai de mes vœux une rasade de visions
plus heureuse du passé
Afin de retrouver l’espoir de jouer mon rôle en vainqueur.
Penser d’abord,et puis combattre tout l’art du soldat,sa valeur,
Car le goût furtif des temps anciens guérit de tout,vrai!

XI
Pas cela! Je ne pus détacher mon regard incertain
De la face rougie de Cuthbert,sous les boucles d’or
Cher compagnon,qui jadis fâché dans un ultime effort,
Glissa,je le sentis,son beau bras sous le mien
Car ainsi il était,tout sourrire,même quand périt le Bien
Et avec lui mon cœur à peine éveillé,dans le souffle du cor.

XII
Et donc,l’âme de l’honneur-le voici debout là,si beau
Aussi franc que dix ans plus tôt,alors jeune chevalier,
Qu’un hommer loyal vînt le défier (dit-il) il saurait l’affronter
Dans les bonnes règles -mais voilà que glisse la scène- pouah!
Quel bourreau
A cloué sur son sein un vil parchemin? Et ses propres compa-
gnons de fourreau
De le lire. Pauvre traître,jouet des crachats et des quolibets!

XIII
Plutôt ce présent qu’un passé qui s’offre tel:
Me voilà de retour sur ma route assombrie!
Aucun son,nulle vision aussi loin que l’œil s’enquît,
Un hibou ou une chauve-souris,la nuit m’enverra-t-elle?
Implorais-je;quand soudain sur la terre plane
et lugubre une image nouvelle
Arrêta mes pensées et le cours j’en perdis.

XIV
En travers de ma route,soudain,une rivière,
Tel le serpent surgit par surprise
Mais point de marrée paresseuse et douce,dans les ténèbres grises.
Celle-là écumait et eût pu satisfaire
Le démon venu y baigner son sabot rougeoyant-à voir l’ardente
colère,
Des ses remours noirs éclaboussés d’écaillures et de mousse,où l’on
s’enlise.

XV
Si insignifiante,et pourtant si venimeuse,sur ses berges austères
De bas aulnes rabougris venaient s’agenouiller
près de l’eau agitée
Et saules détrempés les jetant tête baissée
En n mouvement de muet désespoir,foule suicidaire:
Et le courant qui les torturait ainsi,
nullement ému par leur calvaire
Suivait sa route,pas un instant perturbé.

XVI
Et tandis que je passais à gué-par tous les saints,
comme jecraignais
De poser pied sur la joue de quelque cadavre ou moribond
À chaque pas,ou de sentir la lance de laquelle je sondais les fonds
Prévenant les écueils,prisonier de sa chevelure
ou de sa barbe serrée
Un rat d’eau sns doute,que de mon bâton je réveillai
Mais Die! Combien son cri rappelait le hurlement d’un nourrisson.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 06:00
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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 06:00



VIII

Et muet comme le désespoir qui m’étreignait,je me détournai
De cet odieux estropié,je quittai son chemin
Pour porter mes pas dans celui qu’il vantait. Car ce jour sans fin
M’avait été bien lugubre,et avant que de voir le soir tomber
Et le clore,je souffris le regard écarlate et mauvais
Qui ensanglante la plaine,d’un mavabre et malin.

IX
Qu’on m’entende! À peine m’étais-je promis le cœur loyal
À la plaine,au bout d’un pas ou deux
Alors que je me retournai pour lancer un regard d’adieu
Sur la route bien sûre qui m’avait mené en ce songe sans égal
Elle avait disparu;plus rien d’autre que les plaines griss et étales
À perte de vue:je ne pus que poursuivre,car quoi faire en ces
lieux?

X
Aussi je marchai. Je ne crois pas avoir jamais
entrevu de mes yeux
Nature plus affamée et ignoble ,rien n’ y prospérait guère
Pas une fleur-comment rêver d’une cédrière!
Tandis que l’euphorbe et la chienlit,comme la loi le veut
Se propageaient à l’envi,si bien qu’au cœur ainsi un peu
De bardane égarée eût été une heureuse surprise,et bien légère

XI
Point! Pénurie,langueur et grimace,
Bien étrange était le lot de cette affreuse terre.
« Vois ou ferme les yeux »,disait Mère Nature,de son air
Maussade: « Rien ne veut fleurir,je ne puis même saiver la face:
C’est le Jugement Dernier qui de ses flammes
lavera cette place
Qui en calcinera les mottes de mes prisonniers
rompra les fers. »

XII
Et si un chardon tout éplumé poussait là par hasard,
Se dressant au-dessus du lot,c’était décapité,
car l’agrostide était jalouse ici.
Qui avait creusé ces trous et ces crevasses dans les orties
Et les feuilles bistrées et rêches de la patience,qui avait tout réduit
en friche chaotique,tuant tout espoir
De verdure? Une brute,à n’en point douter,à l’âme noire
Soufflant toute vie comme une chandelle,
telle une bête sans merci.

XIII
Quant à l’herbe,elle poussait il est vrai aussi maigre
que son pelage
Frappé de lèpre;des brins épars perçaient la boue
Qui paraissait pétrie de sang par-dessous
Une rosse aveugle,dont chaqe os saillait comme
après le carnage
Se tenait en stupeur,frappée par un mirage,
Chassée du haras du Diable même à grand renfort de coups!

IX
Vivant? L’anial à mes yeux pouvait avoir
péri sans un pleur
Décharné,la carcasse saignant,et d’un spectre ayant l’air
Il gardait les yeux clos sous une immonde crinière
Alliance incongrue du ridicule et de pareille douleur
Jamais je ne vis brute auss digne d’être frappée de malheur
Il fallait bien qu’il fût maléfique pour mériter tel salaire.

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 20:55

Il y a quelques temps j'avais lu le livre de Stéphen King "la tour sombre" et qui c'est inspiré d'un poème de Robert Browning nommé "le chevalier Roland s'en vint à la tour noire" j'ai adoré cette histoire que Stephen King a écrit en 7 volumes et qui contient en tout 2 000 pages. Ca m'a permis de découvrir un très beau poème. je mettrai en plusieurs fois ce poème.

I
Je pensais, il a menti en chaque mot,
l'hideux infirme, de son oeil qu'il disait voilé par le songe
De biais contemplait l'effet de ses mensonges
sur moi, et ça bouche incapable de masquer les cahots
De sa liesse, qui secouait et tordait son corps bot
Devant l'agonie de la victime que la mort ronge.

II
Quel autre dessein eût pu animer ce menteur diabolique?
De son bâton dressé tel un attrape-foudre furieux
Il leurre, menace, et séduit le curieux
Qui demande son chemin. Et ce rire satanique
Graverait je n'en doute l'épitaphe véridique
Relatant ma venue en ces maudits lieux

III
Si fort de ces conseils je devais me détourner
De ma route pour m'engager dans le sinistre chemin, où,
Comme chacun le sait, se cache la Tour Noire,
c'est pourtant sans remous,
Et docile que je m'y aventurai. Sans nulle fierté
Ni impatience ravivée de jamais entrevoir mon but tant convoité
Ni même aucune fin - je n'avais cet espoir fou

IV
Car après avoir sillonné le vaste monde, en entier
Et cherché en vain toutes ces longues années, qu'était-il advenu
De ma quète, de ma foi déclinantes, ces fantômes abattus,
N'eussent pu porter le poids de cet espoir trop vif, plein de témérité
Et c'est à peine si je sus réprimer le bond enchanté
Que fit mon coeur, sentant la défaite venue.

V
Et lorsque le malade approchant du trépas
Sent commencer et finir
Les larmes de peine, et qu'adieu aux amis il doit dire
Il entend l'un supplier l'autre de partir, retenir son souffle las,
Plus librement dehors (< puisque tout est achevé, que la fin est là
Et que le coup porté, aucun chagrin ne viendra adoucir >)

VI
Quand d'aucuns débattent, cherchant si place trouveront
Entre les tombes moussues, pour celle vaillant
Et si pour porter sa dépouille il est jour plus clément
Et si, ayant soin des bannières, des écharpes
et des tristes chansons
L'homme toujours entend tout
et une seule soif berce son coeur si bon
Celle de ne pas faillir et trahir un amour si tendre, en demeurant.

VII
Ainsi, depuis si longtemps j'endurais cette quète insensée
Et voyais mon échec chanté dans poèmes et prophéthies
Tant de fois, parmi la troupe, de ceux que choisit cet exil inouï,
Ces chevaliers qui à la tour adressèrent leurs pas
et leurs rêves éthérés
Qu'échouer comme eux me paraissait galvaudé
Mais certain - car qui pourrait lutter contre ce doute assassin :
et si j'étais honnis?

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 18:57
Je remerçie mon amie ascocenda de m'avoir envoyé cette pub marrante qui traite du sida.
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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 18:48
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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 18:20
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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 06:00
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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 19:18
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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 19:26
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