Le loup du haut doubs qui sévit depuis début juin, a été surement blessé par l'éleveur et son fils de Chapelle d'huin la semaine dernière. Ce tire est dû à l'autorisation du préfet à des tirs de defense, suite à une nouvelle attaque du loup sur le troupeau de l'éleveur en question.
Alors qu’un article de l’Est Républicain du 29 aout, titrait « Doubs : tuer le loup est juridiquement risqué », on a finalement appris dans la soirée que le préfet autorisait la mise en oeuvre de
tirs de défense contre ce loup, en passe de recoloniser le Haut-Doubs.
Communiqué de presse de la préfecture du Doubs, 29 août 2011 :
Suite à une nouvelle attaque du loup le 21 août, à Chapelle d’Huin, au sein d’un élevage protégé, le Préfet autorise le tir de défense pour protéger le troupeau de monsieur Thierry MAIRE
La situation
Depuis le début du mois de juin, un loup est présent dans le Doubs. Il s’agit vraisemblablement d’un loup solitaire, exclu de sa meute et qui cherche un territoire. A ce jour, 13 attaques du loup
ont été répertoriées.
8 de ces attaques ont concerné l’élevage de monsieur Maire à Chapelle d’Huin. Chez cet éleveur, l’attaque du 21 août s’est produite au sein d’un enclos disposant d’un parc de nuit électrifié. Au
total, plus de trente ovins du troupeau de monsieur Maire ont été tués ou blessés par le loup à Chapelle d’Huin depuis le mois de juin.
Les mesures prises
Au sein de l’élevage de monsieur Maire, des mesures de protection des troupeaux attaqués ont été mises en place dès le 29 juin. Le gardiennage de ses parcs a été renforcé. Des dispositifs sonores
et lumineux (CERBERE) et des parcs de nuit électrifiés ont été installés. Ces installations ont été renforcées après chaque attaque, notamment par la mise en place d’un nouveau parc de nuit
électrifié après une nouvelle attaque le 12 juillet.
Parallèlement, d’autres mesures d’effarouchement ont été mises en place sur l’exploitation, avec les lieutenants de louveterie, auxquels le préfet a fait appel, et qui se sont fortement mobilisés
sans discontinuer depuis le 1er juillet.
Les mesures décidées par le Préfet du Doubs
Suite à l’attaque qu’a subi ce même troupeau le 21 août, constatant que les mesures de protection et d’effarouchement n’avaient pas permis d’arrêter la prédation du loup sur cette exploitation,
en application de l’arrêté interministériel du 9 mai 2011, le Préfet a autorisé l’éleveur par arrêté préfectoral en date du 26 août à mettre en œuvre des tirs de défense.
Ces tirs sont très strictement encadrés. Ils ne peuvent avoir lieu qu’à proximité immédiate du troupeau concerné, sur les pâturages de l’exploitant, par une personne dûment mandatée par celui-ci.
Ils ne peuvent intervenir que lors d’une attaque, pour défendre le troupeau désigné.
Le loup est une espèce strictement protégée, il ne peut être dérogé à ce statut que dans des cas précis, à l’exemple de la situation actuelle de monsieur Maire.
Il est par ailleurs précisé que cet élevage a subi une nouvelle attaque dans la soirée du 26 août.